Le 11 février, à Brest, Emmanuel Macron présidera le « One Ocean Summit » qui réunira des chefs d’État et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Auparavant, les 9 et 10 février, des ateliers auront réuni plusieurs centaines de participants, dont des parlementaires, des experts scientifiques et certaines ONGs, qui adresseront des recommandations aux chefs d’État. L’association Pleine Mer considère cet événement comme une véritable opération de « Blue Washing » : exploitation minière des grands fonds, aquaculture intensive, pêche industrielle… Les activités vantées lors de ce sommet constituent une menace pour les océans et pour ceux qui en vivent. Malheureusement, ce genre d’évènement qui prétend apporter des solutions à la crise des océans permet surtout à des multinationales de réaliser des profits en exploitant les écosystèmes et les travailleurs.
Comme l’explique Charles Braine, président de Pleine Mer « Derrière de belles paroles en faveur des océans, Emmanuel Macron, champion du double-discours soutient l’exploitation minière en eaux profondes et défend les industriels de la pêche. Nous refusons de participer à cette mascarade, nous serons mobilisés pour alerter sur les mensonges de la croissance bleue, et pour mettre en avant les oubliés de ce sommet : la biodiversité marine, ainsi que les femmes et les hommes qui vivent de la pêche artisanale sur les territoires côtiers.»
Pleine Mer participera donc à divers contre-événements afin de dénoncer la tenue de ce sommet. Entre le 4 et le 6 février, Pleine Mer est invitée à intervenir lors des « Soulèvements de la Mer ». Cette série de débats est organisée sur le campus de la faculté Victor Segalen de Brest par plusieurs collectifs locaux qui rejettent la croissance bleue et souhaitent s’organiser collectivement pour plus de justice sociale et environnementale dans le monde maritime.
Le 11 février, les membres de Pleine Mer participeront à un rassemblement pour rappeler que la croissance bleue ne sauvera pas les océans. Aux côtés de plusieurs associations, dont Greenpeace, nous serons dans la rue avec la revendication suivante : Non à l’accaparement des océans par les multinationales et les gouvernements.
Thibault Josse, coordinateur de Pleine Mer, explique les raisons de cette mobilisation : « La croissance bleue est une application des théories néolibérales aux écosystèmes marins. Cette approche menace les pêcheurs artisans et les communautés littorales en encourageant la pêche industrielle, l’exploitation minière de grands fonds ou encore le développement de complexes militaro-industriels. Nous serons donc présents dans la rue et au sein de divers contre-événements, afin d’organiser le combat collectif contre l’accaparement des océans. D’autres événements sont en préparation, et nous comptons mobiliser la population contre la tenue de ce sommet et contre la croissance bleue. »
Contacts presse :
Thibault Josse – 06.29.10.47.76 – association_pleine_mer@riseup.net
Charles Braine – 06.83.49.20.92 – brainecharles@yahoo.fr
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