Raconter la pêche artisanale et le quotidien des femmes et des hommes qui la pratiquent, c’est ce que nous vous proposons régulièrement dans la rubrique « en ligne », via un court échange avec une personne engagée pour la transition vers une pêche durable. Aujourd’hui, nous échangeons avec William Macke, du Penn Ar Fish.
Quelles techniques utilises-tu et pourquoi?
Je pêche depuis 4 ans sur le Penn Ar Fish, un bateau de 7,3 m, dans la rade de Brest et jusqu’à Camaret-sur-Mer. Je pêche à la canne. C’est ce que je sais le mieux faire, j’ai toujours pêché comme ça et c’est qui me plaît. J’aime chercher le poisson, sentir qu’il est en bout de ligne. Je suis fier de faire un métier “propre”. Je ramène du beau poisson, il est nickel au débarquement.
Qu’apporte ta connaissance du terrain?
La rade de Brest, c’est particulier. Ca peut être une zone avec des courants variés et de mon côté, j’ai besoin de pêcher dans des zones où il y a des courants modérés. Je change d’endroit aussi en fonction de l’heure de la marée, de la météo et j’observe beaucoup les oiseaux. Connaître le terrain fait aussi qu’il y a beaucoup moins d’inconnus pour la pêche.
Quelles variétés pêches-tu?
La dorade, le bar, le maquereau, le pagre, le calamar, et un peu de lieu jaune. Avant, je ramenais du chinchard, mais cette pêche est interdite depuis 6 mois. Et là on est en attente de la décision pour le lieu jaune. Ca fait 10-15 ans que les ligneurs, pêcheurs artisans remarquent et disent et redisent que les stocks de lieus jaunes diminuent, mais nous ne sommes pas écoutés et aucune mesure n’a été prise jusque là. Ça pourrait être dramatique pour certains pêcheurs artisans.