Mobilisation contre le plus grand chalutier pélagique du monde ! 

En ligne avec…Judith Turpin

En ligne avec…Judith Turpin

Raconter la pêche artisanale et le quotidien des femmes et des hommes qui la pratiquent, c’est ce que nous vous proposons régulièrement dans la rubrique « en ligne », via un échange avec une personne engagée pour la transition vers une pêche durable. Aujourd’hui, nous échangeons avec Judith Turpin, créatrice de Sole Idae. Sa société vend en circuit-court la pêche du Fury 2.0.

Comment as-tu démarré ?

A l’origine je suis infirmière, d’abord en soins palliatifs puis en libéral. Mais mon mari, David, patron-pêcheur du Fury 2.0, m’a contaminé son amour de la mer. Il a appris le métier avec son père. Depuis toujours, il est dans une démarche de pêche durable, locale. Moi, j’avais envie de monter ma société. Il y a deux ans, j’ai crée Sole Idae, la vente en circuit-court de son bateau, un fileyeur de 15 mètres, basé au Havre.

Qu’est ce qui t’as motivé ?

David et moi, avons la même approche. Nous sommes dans le geste artisanal. Ça devenait une évidence de passer par le circuit-court pour commercialiser cette pêche durable et aussi faire du lien avec la terre.

Comment fonctionne Sole Idae ?

Je rachète à mon mari la pêche du Fury 2.0. C’est un bateau de 15 mètres, avec quatre matelots. Ils naviguent en Normandie et dans le Nord essentiellement. Ils sont spécialisés dans les filets à soles. Des filets fins, à faible hauteur.

Je revends et livre ensuite mes clients, restaurateurs, poissonniers, citoyens ; dans les 24 heures, en Normandie, dans le Nord et à Paris depuis peu.

J’achète uniquement ce dont j’ai besoin. C’est une sacrée logistique. Ça peut aller de 50 à 150 kg lors de belles pêches. Je vends tout ou une partie de la marée. Quand c’est le cas, le reste part en criée.

Le poisson est livré non glacé. Il est maintenu entre 0 et 2 degrés. C’est parfait pour le faire maturer. J’ai aussi lancé une boutique en ligne pour fournir les clients situés plus loin. Mais je souhaite avant tout conserver cette livraison physique.

Tu n’as pas envie d’aller en mer parfois ?

Si, je suis aussi tombée amoureuse du métier de marin-pêcheur. Mais pour l’instant, je le fais à mes heures perdues, comme plaisancière ! Et je me suis donnée une mission à terre : refaire du lien entre les pêcheurs et les poissonniers, les citoyens. Pour ça, je fais les mêmes heures que les marins.

Infos : https://www.soleidae.fr/

Retrouvez aussi Judith en vidéo, lors des trophées des terroirs 2025. Ces trophées promeuvent et récompensent les initiatives responsables et inspirantes qui tendent à à faire évoluer les modes de production et de consommation. 

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