Cet article du Midi Libre décrit bien l’ambiance lors de la débarque à Vlaras-Plage
Du lundi au vendredi, entre 15 h et 16 h, à Valras-Plage, les amateurs de poissons attendent le chalutier sur le quai des pêcheurs. Ambiance.
Il est 15 h, ce mercredi 23 juillet. Le soleil tape fort. Aucune ombre, ni de petit vent pour soulager les amateurs de soles, raies, rougets, merlans, escargots, maquereaux, daurades et autres poissons de Méditerranée… qui attendent patiemment, sur le quai des pêcheurs, l’arrivée du seul chalutier de Valras, le Laisse-Dire. Mais qu’importe ! La gourmandise prend le dessus sur la chaleur et tous scrutent désespérément l’embouchure de l’Orb. Soudain, le chalutier apparaît. Les langues se délient : « J’espère qu’il aura de beaux merlans ». « Moi, je voudrais bien des soles pour mes petits-enfants ! » Le Laisse-Dire est maintenant tout près du quai. Jérémy Sauzet, l’un des deux pêcheurs prend, le bout – la corde pour les non initiés – que lui tend un ami venu l’aider à amarrer son bateau de pêche. Et le spectacle commence.
« A la pêche, c’est le temps qui décide »
Philippe, son frère, reste dans le bateau et tend les cagettes qui seront posées une à une sur le quai. Certaines y resteront, celles destinées à la vente directe sur le quai. D’autres partiront dans la camionnette réfrigérée, qui, portes arrière ouvertes, engloutit les caisses l’une après l’autre, destination la criée sur Grau-d’Agde, pour la vente en gros, ou les marchés locaux du lendemain. « La pêche a été bonne aujourd’hui. Mais, comme toujours, c’est le temps qui décide », indique Jérémy, qui pêche au chalut de fond depuis 2005, S’il fait beau, nous pêchons au large, entre 10 et 15 km des côtes, parfois de Valras à Leucate, parfois de l’autre côté, jusqu’à Frontignan ».
500 kg de poissons et de coquillages quotidiens
L’aventure quotidienne commence, pour les Sauzet, à 2 h 30 du matin, pour une pêche de nuit qui terminera vers 14 h 30. Une moyenne de 500 kg de poissons et coquillages finissent chaque jour dans les filets de ces pêcheurs de fond. Et c’est ainsi du lundi au vendredi: « Le vendredi soir, c’est entretien du bateau et du matériel. » Mais pas de routine pour les deux frères pour qui la pêche est non seulement une passion, mais un héritage : celui de Claude, le père, « je pense qu’il est né la canne à pêche à la main ! ». Un père toujours présent, malgré son départ à la retraite, pour aider ses fistons à écouler une partie de la pêche sur les marchés du coin.
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