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La pêche locale à Lège Cap-Ferret

La pêche locale à Lège Cap-Ferret

Vous retrouverez le poisson des filets d’Olivier Argelas dans de nombreuses AMAP du coin (voir les autres points de la carte), et il vous le vendra aussi en direct si vous êtes sur le quai à la débarque. N’hésitez pas à lire l’article ci-dessous pour mieux comprendre son parcours !

Sur le village du Canon, vous pourrez acheter du poisson en direct du bateau Orion II, retrouvez tous les détails sur la page « La pêche Locale au Canon »

Olivier, c’est le grand frère de Benjamin. Les Argelas sont pêcheurs de père en fils depuis plus de 3 générations. Il y a un peu plus de 10 ans, Olivier a d’abord été le patron de Benjamin sur le Snap, son tout premier bateau.
Quand on croise le papa, jamais très loin dans les parages, on refait toute l’histoire de la petite pêche à Arcachon, des échanges passionnants.

A bord de l’Ex Nihilo

En embarquant sur le bateau d’Olivier, il y a quelque chose qui marque : l’ambiance à bord en compagnie des deux matelots : Bruno et Yoann. Jamais avares de conseils et d’explications sur la pêche et les poissons. On les sent tous passionnés depuis qu’ils sont petits. Une journée de pêche sur l’Ex Nihilo, c’est du filet sous des dizaines de déclinaisons possibles selon les saisons et les zones :

En début de marée, au beau milieu de la nuit, les filets trémails sont calés à un ou deux miles nautiques des côtes (deux à trois kilomètres), à une cinquantaine de mètres de profondeur. Hauts d’environ un mètre, ils permettent de capturer les petits rougets barbets et les soles qui s’alimentent sur le fond au lever du jour. Ils sont relevés en pleine matinée.

C’est ensuite le tour des filets droits, remis en pêche chaque nuit si la météo le permet. Sur toute la colonne d’eau ce sont les soles, les merlus, les maquereaux et les grandes vives qui se maillent.
Certains sont calés perpendiculairement aux plages des dunes du Pilat, à tout juste 10 ou 20 mètres de la côte. Ici ce sont les bonites, quelques gros mulets et les dorades marbrées qui sont ciblés lorsqu’ils se déplacent le long des côtes.

En fin de marée vient le moment le plus excitant : la pêche au « loup ». Olivier s’approche le plus possible de la plage jusqu’à 1 ou 2 mètres de profondeur. En quelques minutes, un filet droit est déployé en cercle et relevé 3 minutes plus tard. L’objectif, encercler les gros mulets, bars et sars qui chassent sur les bancs de sable à la montée ou à la descente des eaux. Ca tangue, ca tangue.
Au vire (récupération du filet), les poissons sont remontés comme sur une canne, tout frétillants : il faut s’armer d’une épuisette pour ne pas les perdre.

Le carrefour des poissons

« À Arcachon on pêche de tout! » Et c’est vrai, entre février et mars, les seiches rentrent dans le bassin d’Arcachon pour se reproduire. Olivier les capture au filet trémail. Au même moment, les maigres sont aussi de la partie : de gros bébés de plusieurs dizaines de kilos sont parfois capturés au filet droit.

Puis vient le tour des soles : brune, blonde ou sénégalaise ce sont les stars du bassin. Au début de l’été les bonites à dos rayé viennent titiller les filets et au début de l’automne, les dorades marbrées et royales débutent également leur migration. En plein hiver, ce sont les bars qui sont les plus actifs.

Source : Poiscaille