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La pêche locale à Piriac-sur-Mer

La pêche locale à Piriac-sur-Mer

Ligneur à Piriac-sur-Mer, Yann Taillandier nous a contacté pour que son bateau, le Ti’Mousse, apparaisse sur la carte, et nous a même proposé de venir à bord pour une marée, ce que nous ferons avec plaisir dès que nous passerons dans le coin. N’hésitez pas à aller lui acheter du poisson sur le quai, et à mieux comprendre son article en lisant l’article de Ouest France ci dessous.

Mer. A Piriac-sur-Mer, pêcheur, une passion au bout de la ligne

À Piriac, Yann Taillandier est pêcheur ligneur depuis l’enfance. Une activité physique dans un contexte compliqué, mais qui n’enraye pas la dynamique du marin.

Les mains usées, déjà salies avant que le travail ne commence, Yann Taillandier se présente à son bateau, le Ti’Mousse, du nom d’un bateau de son arrière-grand-père. Au ponton du port de Piriac, ce petit ligneur file au large de la côte pour pêcher le poisson, et plus précisément le bar.

« Le bar de ligne ? C’est le poisson roi ici, et c’est vraiment bon. En cette saison je pêche majoritairement cette espèce »affirme Yann Taillandier. Au cours de sa journée il prélèvera aussi du congre, et quelques lieus. Et pour attraper tout cela, il faut de la chance mais surtout un travail incessant et précis. Les lignes doivent être posées en fonction du courant, des canyons marins, sans être emmêlées.

Et même si, aujourd’hui, Yann Taillandier semble très actif, courant d’un coin du bateau à un autre, il assure que cette journée est calme. « La mer est plate, donc je suis plus à l’aise. Mais quand elle bouge et que le bateau tangue, je fais dix fois plus de choses en même temps », assure-t-il.

Plaisance et concurrence

Le marin estime que l’ancien port de pêche s’est transformé en port de plaisance depuis sept ans. La pêche de loisir aurait pris le pas sur la pêche professionnelle « Il y quinze ans, on était dix ligneurs sur le ponton à partir tous les matins. Aujourd’hui, on n’est plus que trois », raconte Yann Taillandier. Pour lui, les plaisanciers sont dans leur droit (1). Simplement, la pratique de la pêche devient de plus en plus courante et à plusieurs, ils prennent une partie du butin réservée aux pêcheurs professionnels. « Et c’est sans compter ceux qui viennent sur mes lignes et les casser. Je ne conteste pas qu’un plaisancier puisse pêcher, il a raison, c’est une belle activité. Mais il y en a tellement, aujourd’hui, que ça devient de la pêche intensive. »

Yann Taillandier est un personnage sanguin qui n’hésite pas à donner de la voix pour écarter les bateaux qui viennent sur son lieu de travail. Et souvent, il réussit à se faire entendre.

Pour justement trouver une alternative et étendre son domaine, il s’est mis à la pêche au filet et au casier. Il vend également ses poissons à la fin de sa sortie en mer, frais, et à un tarif diminué, sur le port de Piriac.

La voix de la passion

Sur sa ligne, un bar semble être ferré. On sent l’excitation prendre. « C’est un combat de tous les instants, il est énorme ce ne sera pas fini avant qu’il soit dans mon bateau », raconte-t-il, en se débattant avec l’animal. Aujourd’hui, la nature a été clémente, mais il arrive que pour 300 hameçons posés, pas un poisson ne soit accroché.

Être au contact de la nature fait rêver le pêcheur, et l’adrénaline que procure la capture de l’animal ajoute à ce plaisir. La pêche à la ligne se veut aussi sélective. Il retient seulement les poissons dont la taille est autorisée, et rares sont ceux qui sont rejetés morts à l’eau. Arrivé au port, Yann Taillandier vend ses poissons qu’il vient de capturer. En donnant quelques conseils de recette. Il le fait avec le même enthousiasme que lorsqu’il les attrape.