Nous l’évoquions dans cet article : Pêche locale à l’école; depuis janvier 2024, Pleine mer intervient dans les établissements scolaires. En effet, nous avons conçu plusieurs outils pédagogiques pour parler de la pêche locale.
Aujourd’hui nous vous présentons le premier : une exposition photo . Cette première série photo est consacrée à la petite pêche, c’est-à-dire les bateaux de moins de 12 mètres :
Il est 5 heures du matin. Le jour n’est pas levé lorsque Le Zébulon, un petit bateau de 8,2 mètres, quitte le port de Kerity (Finistère) pour relever ses casiers. On ne distingue rien dans la pénombre. 
Pour accéder aux spots, Matthieu n’a que quelques centaines de mètres de navigation. Il a déjà passé une dizaine d’années à la pêche, au chalut de fond et à la senne danoise. Sur ces bateaux, il a constaté les excès de la pêche intensive et conforté son rêve de départ : s’installer sur un petit bateau pour exercer sa passion sur son spot d’enfance, les roches de Penmarch. 
Cale de mise à l’eau, île de Molène. Avec Sein, ces îles finistériennes étaient historiquement de grandes pourvoyeuses de pêcheurs. Les évolutions technologiques ont fait disparaître cette réalité humaine. 
Cabine du Zébulon, construit en 1985. En France, les bateaux de pêche ont un moyenne d’âge : 30 ans. Des quotas de pêche sont aussi liés au bateau et font qu’il y a de la spéculation sur le prix des bateaux, même très anciens. Il est donc très difficile de s’installer pour un jeune. 
Thomas, 44 ans, ancien juriste et patron du Vertigo (8,20 mètres).Il travaille dans la baie d’Audierne.Il a créé une association « Pêche Avenir Cap Sizun » pour fédérer les pêcheurs d’Audierne, qui ne se retrouvent pas toujours dans les discours des comités des pêches. 
Ile d’Ouessant. A gauche, le gros navire qui relie le continent (Brest) a l’île de Ouessant. A droite, le Finis Terrae, un petit bateau de pêche. C’est celui d’Ondine et Jean-Denis. Il mesure 8,20 mètres. 
Ondine Morin, marin-pêcheur sur l’ile de Ouessant. C’est une des rares femmes marin- pêcheur. Comme Mathieu et Thomas, elle pratique la petite pêche. Cela signifie qu’elle rentre tous les jours. Elle vend en grande partie en direct son poisson aux consommateurs. 
Romain, jeune patron-pêcheur, sur l’Océane. La petite pêche se pratique près du port de départ, près de la côte. Même si ces pêcheurs ne vont pas loin. C’est un métier dangereux. En novembre 2022, Romain a perdu son bateau l’Océane, sur un rocher, après une panne de moteur. 
Scarlette, Le Guilvinec, l’une des premières femmes patron-pêcheur en France. Jusqu’en 1963, la profession était interdite aux femmes. Elles sont encore peu nombreuses sur les bateaux. 
Pêche du jour dans l’annexe du Zébulon. Matthieu pêche seul et ramène des petites quantités. Ces poulpes pêchés au casier sont ramenés à terre. Ils seront ensuite vendus à la criée. 
Bar de ligne, sur Le Beluga, bateau basé à Sainte-Marine, un petit port du Sud Finistère. Le poisson est remonté un par un sur le bateau. 
Tentacules de poulpe, sur le Zébulon. 
Thomas, sur le Vertigo. La pluie et le mauvais temps menace en cette fin de journée. 
La surexploitation touche un tiers des stocks de poissons. C’est une des grandes menaces qui pèsent sur les océans. 
La mer, noire, bleue, verte, lisse, ondulée, jamais la même ; toujours dangereuse mais la moins remarquable possible. 
Devant les rochers du Guilvinec. La mer, noire, bleue, verte, lisse, ondulée, jamais la même ; toujours dangereuse mais la moins remarquable possible. 
La mer, noire, bleue, verte, lisse, ondulée, jamais la même ; toujours dangereuse mais la moins remarquable possible. 
Gwen Pennarun, marin-pêcheur, île Glénan, sous un soleil de plomb. Gwen a pêché pendant près de 40 ans dans le Sud Finistère. Il est aussi président d’une association : Les Ligneurs de la pointe de Bretagne. Ce groupe de pêcheurs bretons attrapent à la canne ou à la ligne des bars ou des lieux jaunes essentiellement. Ils s’engagent aussi à ne pas pêcher les bars pendant un mois (du 15 février au 15 mars), date de la période de reproduction de ces poissons. Le but est ainsi de leur laisser le temps de grandir. 
Nuée de goélands, dans la rade de Brest. Depuis toujours, la présence des oiseaux renseignent les marins sur les déplacements des poissons. 
Scarlette, femme marin-pecheur depuis plus de 35 ans, au Guilvinec. Elle tente depuis toujours de pratiquer son métier en ayant le moins d’impact sur la mer. Pour cela, elle utilise un petit bateau, léger, qui consomme peu de gasoil. Elle pêche près de son port d’attache et avec des techniques, comme le casier, le filet, qui n’abiment pas les fonds marins. Une pêche que l’on qualifie de durable. 
Port du Guilvinec. Le bateau de Scarlette Le Corre s’appelle Mon Copain JP (du nom de son mari). C’est le plus petit du port Guilvinec. Il fait 6 mètres, une « coquille de noix ». Elle ne peut pas s’aventurer au large avec un tel bateau. Et elle n’en a pas le droit. 
Mathieu débarque seul sa pêche du jour, à la cale du port de Kerity. Ces petits pêcheurs travaillent souvent seul ou à deux sur leur bateau. Ils ont la sensation d’être invisibles.
Un livret autour de la lecture et du vocabulaire de l’image l’accompagne. Vous trouverez ci-dessous des extraits. Il s’agit de la version destinée aux 7-11 ans.
En complément, l’association dispose aussi de 6 appareils photos numériques. Ils peuvent être mis a disposition lorsque nous effectuons des médiations artistiques et environnementales autour de la pêche, via l’image.
Enfin, il n’est pas nécessaire de vivre sur le littoral pour faire appel à nous. Nos outils légers, transportables, peuvent aussi être proposés en version numérique, et servent justement de porte d’entrée pour des échanges et des interventions dans les terres.
Nous vous présenterons régulièrement par la suite nos outils pédagogiques : de nouvelles séries photos, et des sons, pour embarquer avec les pêcheurs.
Pour rappel, vous êtes un établissement scolaire, une médiathèque, une association… et êtes intéressés par ces thématiques, merci de nous contacter à cette adresse : association_pleine_mer@riseup.net